La sous-traitance, est un mode de partenariat provisoire qui repose sur des compétences externes à l’entreprise porteuse de projet/dépositaire, soit parce qu’elle ne les possède pas en interne (sous-traitance dite de spécialité), soit parce que son carnet de commande est plein et qu’elle ne peut répondre au marché par elle-même (sous-traitance de capacité). L’entreprise fait alors appel à des prestataires extérieurs capables de l’aider dans sa tâche par le biais d’un contrat de sous-traitance.
Les avantages de la sous-traitance
Largement utilisée en France, c’est un excellent moyen d’obtenir une plus grande flexibilité et d’adapter sa production en fonction de la demande. C’est aussi un moyen efficace de réduction des coûts, car le porteur de projet/dépositaire se libère de charges fixes telles que la masse salariale ou les coûts de maintenance des machines.
Quelles activités peuvent se voir sous-traitées ?
Lorsque l’on pense sous-traitance, on pense habituellement en premier lieu aux activités de production pure, notamment celles de l’industrie ou le bâtiment. Pourtant, il est possible de sous-traiter d’autres types d’activités, comme c’est déjà le cas fréquemment pour des pôles tels que la comptabilité ou la paie. Les services informatiques, la communication, le marketing, le support client et le service après-vente sont des exemples de postes communément affectés à des sous-traitants. Toute activité non fondamentale peut ainsi être externalisée, comme le montre l’exemple de la sous-traitance de transport, largement utilisée.
Les secteurs favorables à la sous-traitance :
Historiquement, certains secteurs sont plus habitués que d’autres à sous-traiter une partie de leur activité. Ainsi, la sous-traitance industrielle est ancrée dans les esprits, particulièrement dans le secteur automobile. On trouve également de la sous-traitance électronique, et de la sous-traitance aéronautique qui sont des secteurs exigeant à la fois un savoir-faire important et une main d’œuvre non négligeable. La sous-traitance de spécialité trouve ainsi nombre d’applications dans les métiers à forte valeur ajoutée. Dans d’autres cas il s’agira souvent de sous-traitance de capacité, comme dans le cas de sous-traitants en BTP qui permettent de faire face à des chantiers importants.
La sous-traitance, pour qui ?
Nombre de petites et moyennes entreprises peuvent bénéficier de la sous-traitance. Bien entendu, il n’existe pas de règle d’or, et chaque porteur de projet/dépositaire décide de ses propres critères pour déterminer à quel moment il convient de faire appel à des sous-traitants, ou quelle fonction doit être sous-traitée.
Il n’y a donc pas de chronologie typique. Cependant, la sous-traitance devient souvent une nécessité lorsqu’une entreprise doit réduire ses coûts afin de rester rentable. Elle constitue également une opportunité de croissance intéressante pour les nouvelles entreprises en phase de démarrage.
Les limites du système pour les sous-traitants :
La sous-traitance est parfois mal considérée, car elle peut mener à des abus. Ainsi, dans la sous-traitance en cascade, les intervenants en bout de chaîne se retrouvent en position de faiblesse : leurs marges sont réduites, et leur visibilité est faible d’autant plus qu’ils n’ont pas directement accès au chaque porteur de projet/dépositaire. C’est alors que la cotraitance peut se révéler intéressante.